30 ans d'IRM à Grenoble - Histoire de l'IRM à Grenoble2023-10-23T08:02:58+02:00Krainikurn:md5:d8ce1a66d5ed05b3b3b652af3c226d89Dotclear1985 : Inauguration de l'IRM au CHU de Grenobleurn:md5:80291c40970532c8e0c79679c8eea9832015-09-26T08:22:00+02:002015-10-03T19:16:50+02:00Alexandre KrainikHistoire de l'IRM à Grenoble<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;">Cet article <span style="font-size: 11pt;">signé par Isabelle Gonnet est paru </span><span style="font-size: 11pt;">dans L’hospitalier - CHUG </span><span style="font-size: 11pt;">N° 30 en octobre 1985.</span></p> <h4><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14.6667px;">Article </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt;">signé par Isabelle Gonnet </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt;">dans L’hospitalier - CHUG </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt;">N°30 octobre 1985</span></h4>
<p><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/Articles_Pdf/Inauguration.jpg" title="Inauguration.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/Articles_Pdf/Inauguration.jpg" alt="Inauguration.jpg" title="Inauguration.jpg, sept. 2015" style="margin: 0 auto; display: block;" /></a></p>20 ans d'IRM à Grenobleurn:md5:f36d9e527d4cd42b244512ea6c57cac92015-09-26T07:52:00+02:002015-10-03T19:17:33+02:00Alexandre KrainikHistoire de l'IRM à Grenoble<p>Cet article de Robert Allemand est paru en 2006 dans l'ouvrage de l'exposition "De la mesure à la robotique" coordonnée par Roger Sarrazin et Sylvie Bretagnon.</p> <div class="page" title="Page 1"><div class="layoutArea"><div class="column"><h1><span style="font-size: 16pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">L’HISTOIRE DU DÉVELOPPEMENT DE L’IRM AU CHU DE GRENOBLE</span></h1>
<h4><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">Robert Allemand, Max Coulomb, Roger Gariod, Jean</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">François Le Bas, Corinne Mestais, Roger Sarrazin, Edmond Tournier.</span></h4>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">Article publié en 2006 dans l’ouvrage qui accompagné l’exposition De la mesure à la robotique coordonnée par Roger Sarrazin et Sylvie Bretagnon au </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 255);">Musée grenoblois des Sciences médicales</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">. Recherches médicales et scientifiques au centre Hospitalier Universitaire de Grenoble.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">C’est en 1952 que Félix Bloch et Edwards Mills Purcell obtiennent un prix Nobel pour avoir décrit le phénomène de la résonance magnétique nucléaire et son application reste dans le domaine de la Physique et de la Chimie. Le succès considérable du scanner X ouvre la voie aux développements d’autres méthodes de reconstruction d’images en coupes du corps humain à partir de mesures physiques répétées et repérées, spatialement : c’est ainsi que se développent l’échotomographie avec les ultrasons, la gamma tomographie avec les isotopes radioactifs, et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) avec la résonance magnétique nucléaire. En 1973, Paul Lauterbur publie dans la revue « </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">Nature </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">» un premier article qui consacre l’idée de réaliser des images par RMN chez l’homme. Dès lors, le phénomène de résonance magnétique nucléaire s'applique alors principalement à l'imagerie médicale.</span></p>
<h2><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">Un phénomène physique</span></h2>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">C'est un phénomène physique qui concerne les aimantations des noyaux atomiques. Ces aimantations sont directement liées aux propriétés des protons qui composent pour partie ces noyaux atomiques. Le noyau d’hydrogène est l’un des éléments qui « résonne le mieux ». C’est heureux, car c’est aussi l’un des constituants majeurs de notre organisme (H</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">2</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">O, CH</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">2</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">, CH</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">3,</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">...). L’image de RMN à visée médicale est une image représentative de la distribution de l’eau de nos tissus et les contrastes obtenus dépendent de la quantité d’eau mais surtout de sa qualité : eau libre, eau liée, eau extra cellulaire, eau intracellulaire, eau intra vasculaire, et des paramètres qui en décrivent les mouvements à l’échelle élémentaire (diffusion, rotation, translation). Ces paramètres qui s’expriment à travers la mesure des constantes de temps de relaxation.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;"><br /></span></p>
</div></div><div class="section" style="background-color: rgb(243, 243, 243);"><div class="layoutArea"><div class="column">
<p><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig1.jpg" title="Fig1.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/.Fig1_m.jpg" alt="Fig1.jpg" title="Fig1.jpg, sept. 2015" /></a></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">Figure 1 </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">: Au repos, dans un champ magnétique B</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">0</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">, les aimantations élémentaires nucléaires précessent autour du champ B</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">0 </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">à une vitesse angulaire caractéristique </span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">0</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">. Leur résultante M</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">0 </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">est aligné avec B</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">0</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">. Lors d’une excitation radiofréquence B1 (0) à la fréquence de résonance, l’aimantation M</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">0 </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">est basculée d’un certain angle (90° sur le schéma par rapport à la direction d’application du champ B</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">1</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">). Le retour à l’équilibre se caractérise par une remontée de la composante longitudinale à sa valeur de repos M</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">0 </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">et une décroissance de la composante transversale liée au déphasage des aimantations élémentaires entre elles.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;"><br /></span></p>
<p><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig2.jpg" title="Fig2.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/.Fig2_m.jpg" alt="Fig2.jpg" title="Fig2.jpg, sept. 2015" /></a></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">Figure 2 </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">: Cette remontée de la composante longitudinale se fait de façon exponentielle avec des constantes de temps différentes pour les différents tissus. On appelle T1 cette constante de temps. Elle dépend de l’organisation de l’eau dans le tissu concerné. Plus le tissu est riche en eau plus T1 est long en général (T1 = 3 secondes pour l’eau pure, et T1 = 0,5 seconde à 0,8 seconde pour les tissus biologiques).</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;"><br /></span></p>
<p><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig3.jpg" title="Fig3.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/.Fig3_m.jpg" alt="Fig3.jpg" title="Fig3.jpg, sept. 2015" /></a></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">Figure 3 : </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Le principe de la construction de l’image RMN repose sur un codage de l’espace par le biais de champs magnétiques additionnels (gradients de champ) qu’on superpose au champ B</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: -2pt;">0 </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">dans les directions X, Y, et Z. Les fréquences de résonance du noyau observé (celui d’hydrogène pour l’imagerie RMN) varient alors selon la valeur de ces champs additionnels, et on peut ainsi par le biais de la fréquence repérer la position.</span></p>
</div></div></div></div><div class="page" title="Page 2"><div class="section" style="background-color: rgb(243, 243, 243);"><div class="layoutArea"><div class="column"><p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Ces temps de relaxation (T1 et T2) sont accessibles à la mesure, après une excitation radiofréquence, transmise par une antenne qui va créer le phénomène de résonance, par l’observation à travers une autre antenne (ou cette même antenne) du retour à l’équilibre des aimantations (relaxation). Ce qui fait aujourd’hui le succès de cette imagerie c’est d’abord son extraordinaire capacité d’observer avec des contrastes différents, les tissus malades des tissus sains, et donc de détecter des anomalies ; c’est aussi le fait que cette technique soit totalement non invasive ce qui permet de répéter autant que de besoin les examens dans un cadre médical mais aussi dans un cadre de recherche.</span></p>
</div></div></div><div class="layoutArea"><div class="column"><h2><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">Une collaboration entre les physiciens et les médecins</span></h2>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">A Grenoble, l'ouverture du CENG en 1954 et les travaux de Louis Néel</span><span style="font-size: 6pt; font-family: Calibri; vertical-align: 5pt;">1 </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">et son attribution d'un prix Nobel en 1970 inaugurent une tradition dans le domaine du Magnétisme. L’histoire du développement de l’Imagerie par résonance magnétique est le fait de compétences spécifiques mais aussi d’opportunités. Elle repose sur les liens qui existaient alors déjà entre notre établissement et son environnement scientifique, et s’est inscrite dans les suites de l’histoire du scanner X. Il est intéressant de noter d’ailleurs que dans les méthodes de reconstructions utilisées en scanner X comme dans les méthodes d’acquisition et de traitement des données utilisées en IRM, l’outil mathématique mis à l’honneur est la transformée de Fourier : fantastique outil que nous devons à Joseph Fourier qui, comme chacun sait, réalisa ces travaux à Grenoble.</span></p>
<ul style="list-style-type: none;"><li><p><span style="font-size: 5pt; font-family: TrebuchetMS; vertical-align: 3pt;">1 </span><span style="font-size: 8pt; font-family: TrebuchetMS; font-weight: 700;">Louis Eugène Félix Néel </span><span style="font-size: 8pt; font-family: TrebuchetMS;">(1904-2000) est né à Lyon (France) le 22 novembre 1904, il entre à l’École normale supérieure en 1924. En 1932 il obtient son doctorat en sciences physiques à la Faculté des Sciences de Strasbourg où il sera Professeur de 1937 à 1945. Professeur à la Faculté des Sciences de Grenoble de 1945 à 1976, il sera successivement directeur du Laboratoire des Essais Mécaniques de l’Institut Polytechnique de Grenoble (1942 - 1953) puis Directeur du Laboratoire d’Electrostatique et de Physique du Métal de Grenoble (1946 - 1970) et enfin Directeur du Laboratoire de Magnétisme de Grenoble (1971 - 1976).Membre de l'Académie des Sciences en 1953, il reçoit la médaille d'Or du CNRS en 1965 et le prix Nobel de physique en 1970. Il décède en 2000 à l'âge de 96 ans</span></p>
</li>
</ul>
<h2><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">Le développement de la RMN dans le domaine biomédical</span></h2>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">La prise en compte des possibilités de développement de la RMN dans le domaine biomédical débute en France en 1985: un groupe de travail est réuni au niveau national par Jean</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Claude Bisconte, alors responsable du Génie Biologique et Médical à la Direction Générale de la Recherche Scientifique et Technique (DGRST). La représentation des grenoblois est déjà importante avec la présence de Alim</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Louis Benabid, A .Chibon, Roger Gariod, Pierre Servoz</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Gavin, et Michel Soutif. Suite à cette réunion, la DGRST confie à Pierre Servoz</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Gavin (Responsable de Recherche au Département de Recherche Fondamentale du CENG) la présidence d’un « Comité National pour le développement des applications biomédicales de la RMN ». A partir de ce moment là, à Grenoble, plusieurs équipes se mettent au travail en collaboration avec les physiciens spécialistes de RMN ou des champs magnétiques :</span></p>
<ul style="list-style-type: none;"><li><p><span style="font-size: 10pt; font-family: Wingdings;"> </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Le laboratoire de Médecine et Chirurgie expérimentales et comparées que dirigeait le Pr Alim-Louis Benabid avec Michel Decorps, Jean</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Louis Leviel, et le Pr Jean</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">François Le Bas;</span></p>
</li>
<li><p><span style="font-size: 10pt; font-family: Wingdings;"> </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Le laboratoire de Physiologie Animale – Pr André Rossi, Noel Lavanchy, Josette Martin;</span></p>
</li>
<li><p><span style="font-size: 10pt; font-family: Wingdings;"> </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Le Laboratoire d'Électronique de Technologie de l'Information (LETI) avec Robert Allemand, </span><span style="font-family: Calibri; font-size: 10pt;">Roger Gariod, Michel Laval et André Briguet</span></p>
</li>
<li><p><span style="font-size: 10pt; font-family: Wingdings;"> </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Le département de Recherche fondamental (DRF) avec Pierre Servoz</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Gavin;</span></p>
</li>
<li><p><span style="font-size: 10pt; font-family: Wingdings;"> </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Le </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Service National des Champs Intenses (SNCI), </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">laboratoire du CNRS, avec G. Aubert et J. Vallier.</span></p>
</li>
</ul>
</div></div></div><div class="page" title="Page 3"><div class="layoutArea"><div class="column"><p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Dès 1980, la </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">Compagnie Générale de Radiologie (CGR) </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">manifeste son intérêt pour cette nouvelle imagerie, et décide de s’y engager. Le Comité de coordination national de la DGRST (développer) envisage de promouvoir l’étude et la réalisation d’un appareil, en collaboration entre la CGR et le laboratoire de l’Institut d’Électronique Fondamental d’Orsay (Mr Sauzade). Le SNCI est invité à y collaborer pour la réalisation de l’aimant. Dès lors le Comité National pour le développement des applications biomédicales de la RMN s’engage à soutenir les actions tant au niveau des chercheurs que des industriels concernés.</span></p>
<p><span style="font-family: Calibri; font-size: 10pt;">En janvier 1982, le Professeur Roger Sarazzin, organise une réunion, à Grenoble, avec les différents acteurs et promoteurs du développement de la RMN. Avec Mr Cadet Directeur Général du CHU, il présente à Hubert Dubedout, Président du conseil d’administration et maire de Grenoble un «programme préliminaire </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">d’évaluation clinique et technique de l’imagerie par RMN au CHU de Grenoble ». Ce dernier propose que la délibération du Conseil d'administration appuyant cette demande soit adressée au ministère de la Santé accompagnée d’un dossier d’intention d’acquérir un équipement. Au début du mois de juin le projet grenoblois est remis à Jean</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Claude Bisconte. Des discussions ont lieu au niveau régional, à l'instigation de la mission régionale de la recherche à la Préfecture de la Région Rhône</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Alpes pour associer l’ensemble de la Région Rhône</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Alpes dans cette démarche. A Lyon, M Michel Amiel, chef de service de la Radiologie de l’Hôpital cardiologique, est un interlocuteur privilégié et s’engage lui aussi très activement.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Au mois de novembre, un programme d’installation et d’évolution de l’imagerie RMN dans notre centre hospitalier, est adressé au ministère de la Santé. Il prévoit les surfaces, les dotations en personnel et le budget pour cette opération. Trois mois plus tard le ministère de la Santé notifie l’autorisation d’implantation de quatre imageurs en France : à Bordeaux, à Montpellier, à Paris et à Grenoble.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">La proximité du CEA et des compétences locales justifient ce choix. Fort de l’expérience du scanner X dans le Service Central de Radiologie du centre hospitalier de Grenoble des contacts sont pris avec Thomson</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">CGR et Grenoble est choisi par la CGR pour être le premier site français à être équipé d’un imageur 0,5 Tesla. Parallèlement, un certain nombre de travaux se développent dans le laboratoire du Pr Alim</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Louis Benabid, notamment sur le versant spectrométrie RMN biomédicale. Jean</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">François. Le Bas est désigné pour coordonner le groupe de travail pour ce projet d’implantation d’un imageur RMN au CHU De Grenoble.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Au mois d'octobre 1983, Mr Dupuy, architecte du groupe des Six est consulté pour démarrer l’étude de la construction d’un bâtiment destiné à recevoir cet imageur. A l’époque, les contraintes d’installation liées au champ magnétique créé par l’équipement paraissent très lourdes. Le choix du site est abordé, et une décision unanime intervient rapidement pour qu'il soit installé à proximité du CHU et du pavillon de Neurologie, et qu’il soit en lien direct par un couloir avec le bâtiment central du CHU. Ce choix a été tout à fait judicieux de la part de notre administration puisqu’il permettra les extensions futures. L’État finance 60 % de l’acquisition de ce premier matériel. Le bâtiment construit est à la charge du CHU. Le CHU met en place autour de Jean</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Franàois Le Bas une structure administrative et logistique qui lui permet d’embaucher quatre manipulateurs et une secrétaire. L’unité IRM ainsi créée est rattachée au secteur radiologique et a pour mission de réaliser une évaluation clinique de cette technique. Le bâtiment est livré dans les délais, et la machine est installée en avril 1985. C’est une jeune ingénieur, Corinne Mestais, qui travaille alors à la CGR, qui installe cette machine à Grenoble. Aujourd’hui, elle est responsable du programme imagerie médicale au LETI !</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">L’inauguration de l’Unité IRM a lieu en septembre 1985. Le Professeur Michel Geindre est des nôtres pour l’inauguration, mais il nous quitte peu après. Nous saluons ici sa mémoire et le remercions de sa confiance. Comme pour l’expérience du scanner X, installé au CHU, cette mission d’évaluation d’un premier équipement IRM fût très riche, enthousiasmante. Il était déjà assez facile de prédire que cette imagerie par RMN s’imposerait comme une des techniques majeures de l’imagerie médicale.</span></p>
</div></div><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig4.jpg" title="Fig4.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/.Fig4_m.jpg" alt="Fig4.jpg" title="Fig4.jpg, sept. 2015" /></a><br /><div class="layoutArea"><div class="column"><p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">Fig. 4 Scanner X du Service de neuroradiologie</span></p>
<p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;"><br /></span></p>
<p><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig4a.jpg" title="Fig4a.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig4a.jpg" alt="Fig4a.jpg" title="Fig4a.jpg, sept. 2015" /></a></p>
</div><div class="column"><p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">Fig. 4a Image de l’encéphale et du crâne acquise en coupes axiales sur cet équipement : le liquide céphalo</span><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">‐</span><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">rachidien apparaît en noir, la tige cérébrale en gris, l’os en blanc en rapport avec l’échelle des densités de ces tissus</span></p>
<p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;"><br /></span></p>
</div><div class="column"><p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;"><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig5.jpg" title="Fig5.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/.Fig5_m.jpg" alt="Fig5.jpg" title="Fig5.jpg, sept. 2015" /></a><br /></span></p>
<p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">Fig. 5 Le professeur Jean-François Le Bas devant un équipement IRM 1,5 Tesla de l’Hôpital Nord</span></p>
<p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;"><br /></span></p>
<p><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig5a.jpg" title="Fig5a.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig5a.jpg" alt="Fig5a.jpg" title="Fig5a.jpg, sept. 2015" /></a></p>
</div><div class="column">
<p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">Fig. 5a Image de l’encéphale et du crâne, acquise en coupe sagittale sur cet équipement : les raies noires (absence de signal), le liquide céphalo</span><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">‐ </span><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">rachidien est gris, le tissu cérébral est plus clair, la graisse, sous cutanée plus blanche en rapport avec l’échelle des temps de relaxation longitudinaux T1 (de ces tissus)</span></p>
</div></div></div><div class="page" title="Page 4"><div class="layoutArea"><div class="column"><p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">IRM et le scanner deux méthodes de diagnostique</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">L’IRM apporte pour l’exploration des organes pleins et des régions immobiles une sensibilité diagnostique supérieure à celle du scanner X, en particulier dans l’exploration du cerveau et de la moelle. Une petite lésion ischémique ou inflammatoire sera souvent mieux vue qu'avec le scanner X et le bilan des lésions plus précis. Le signal RMN est modulé par un certain nombre de paramètres biologiques permettant une exploration fonctionnelle et même métabolique dans certain cas. C’est enfin une technique non invasive, c'est</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">à</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">dire qui peut être répétée dans le temps sans aucun dommage pour le patient, ce qui autorise son utilisation pour des recherches sur le sujet normal notamment en ce qui concerne le fonctionnement cérébral. Le scanner X reste un examen de première intention dans la plupart des situations pathologiques et en particulier dans le cadre de l’urgence. Il explore très finement l’os et pourra détecter de petites fractures. Il repère très bien les saignements et les hémorragies. Il est fiable et de réalisation très rapide, accessible dans toutes les circonstances, ce qui n’est pas le cas de l’IRM. Ces deux techniques permettent d’explorer le corps entier, en coupes, et autorisent des reconstructions en trois dimensions. La résolution spatiale est de l’ordre du millimètre cube.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Quelques années plus tard en 1993, un deuxième équipement est installé, et une extension du bâtiment initial permet d’accueillir un équipement à plus haut champ 1,5 Tesla PHILIPS, dans le cadre d’une collaboration avec le secteur libéral qui souhaite logiquement pouvoir faire bénéficier les patients qui lui sont confié de cette technique. Le regroupement de ces deux machines et de leur co</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">utilisation est une solution intéressante pour la formation des médecins.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">C’est en 2000 que dans le cadre d’un programme national « Projet de soutien technologique à la Recherche Clinique » (PSTRC) qu’on installe à Grenoble un équipement 3 Tesla corps entier dédié aux activités de recherche. Il est installé dans une extension du bâtiment initial. </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">Aujourd’hui, le CHU de Grenoble dispose, sans aucun doute, de la plus belle plate</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri; font-weight: 700;">forme d’imagerie clinique de RMN de France.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">La construction de l’Institut des Neurosciences et le transfert du plateau technique d’imagerie RMN expérimentale pour le petit animal dans ce bâtiment à proximité de la plate</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">forme d’imagerie clinique va encore accroître cette visibilité. La plate</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">forme IRM de Grenoble qui regroupe ces deux composantes est aujourd’hui reconnue sur le plan national. En 2003, sous l’impulsion de Pr Alim</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Louis. Benabid, le CHU acquiert une IRM per </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">opératoire, installée dans le bloc opératoire neurochirurgical. Cet équipement permet sur table un contrôle du geste interventionnel. Fin 2005, un nouvel équipement d’IRM 1,5 Tesla est installé à l’hôpital Sud pour des développements autour de l’appareil ostéoarticulaire. Cet équipement est co</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">utilisé par le public et le secteur libéral, les deux équipements cliniques du CHU étant aujourd’hui totalement consacrés à l’activité du CHU.</span></p>
<p><a href="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/Fig6.jpg" title="Fig6.jpg"><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/HistoireIRM_Figures/.Fig6_m.jpg" alt="Fig6.jpg" title="Fig6.jpg, sept. 2015" /></a></p>
<p><span style="font-size: 8pt; font-family: Calibri; font-style: italic;">Figure 6. Aujourd’hui les contraintes d’environnement liées au champ magnétique statique sont bien maitrisées. Le CHU dispose de matériels spécifiques (monitoring, respirateur) qui permettent la réalisation d’un examen IRM chez des patients en réanimation. La surveillance du patient dans l’aimant est prise en charge par les anesthésistes et les réanimateurs.</span></p>
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Bien sûr, au cours de ces vingt années, les équipements IRM ont considérablement progressé, comme les équipements scanner X, et il est vrai que nous disposons, à Grenoble, d’un plateau technique de très bon niveau. Ces réussites ont nécessité de la part de chacun des partenaires locaux des efforts constants, et il faut </span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">sans doute saluer ici les différents responsables qui se sont succédés au niveau du CHU, de la Faculté de Médecine, de notre Université Joseph</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">‐</span><span style="font-size: 10pt; font-family: Calibri;">Fourier, au cours de cette période. </span></p>
</div></div></div>30 ans d'innovations en IRMurn:md5:6c23cca448d606090a160b74d6e1fadc2014-10-18T06:57:00+02:002015-10-08T05:10:54+02:00Cédric MendozaHistoire de l'IRM à Grenoble<p><strong style="line-height: 1.6em;">Il y a 30 ans, l’hôpital universitaire de Grenoble installe la 1<sup>ère</sup> IRM corps entier de France. </strong><strong style="line-height: 1.6em;">En 2015, de nombreux évènements fêtent cette révolution technologique et médicale issue de l’étroite collaboration entre le CHU de Grenoble, l’Université Joseph Fourier, l’Inserm et le CEA. Article de Alexandre Krainik, Jean-François Le Bas et Chantal Rémy.</strong></p> <h1>Grenoble, pionnière en imagerie médicale</h1>
<h4>par Alexandre Krainik, Jean-François Le Bas, Chantal Rémy</h4>
<div><img src="http://www.30ans-irm-grenoble2015.com/public/vision5.jpg" alt="vision5.jpg" title="vision5.jpg, oct. 2014" style="margin: 0 auto; display: block;" /></div>
<p>Les développements de l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), à l'interface entre la physique et la médecine, s'inscrivent dans le contexte plus général du développement de l’imagerie médicale numérique en coupe. Dans les années 70, des réalisations importantes en imagerie X (tomodensitomètre « fan beam ») et en imagerie nucléaire (Gamma Camera, TEP) sont initiées au LETI/CENG, dans le cadre de partenariats industriels (CGR, Sopha Medical) et de collaborations avec le CHU de Grenoble. </p>
<p>Au début des années 80 et dans le sillage des travaux sur le magnétisme menés à Grenoble par Louis Néel, physicien français, lauréat du Prix Nobel de Physique en 1970, des médecins et des chercheurs autour du Pr Alim-Louis Benabid commencent à s’intéresser aux développements des applications de la résonance magnétique nucléaire (RMN) en Biologie et en Médecine. La possibilité de réaliser des images numériques en coupe permet la mise au point de l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM). C’est à cette époque que la Compagnie Générale de Radiologie (CGR) se lance dans la fabrication d’IRM. La richesse des informations apportées par l’IRM est révolutionnaire. Cette période est très riche pour tous les pionniers qui y participent.</p>
<ul><li>En 1983, le CHU, fort de l’expérience acquise dans le domaine de l’imagerie en coupe, se porte acquéreur d’un des tous premiers équipements construits, en proposant un programme d’évaluation porté par le Pr Jean-François Le Bas et soutenu par le Ministère de la Recherche.</li>
<li>En 1985, le 1<sup>er</sup> imageur 0,5 Tesla de France est installé au CHU de Grenoble dans un bâtiment construit spécifiquement (Unité IRM).</li>
<li>En 1993, le CHU installe une 2<sup>ème</sup> IRM plus puissante (1,5 Tesla soit 30 000 fois le champ magnétique terrestre) à coté du 1<sup>er</sup> équipement qui est changé pour une IRM 1,5 Tesla General Electric (GE) après le rachat de la CGR par GE. Une convention Public-Privé entre l’unité IRM et des radiologues libéraux leur permet d’acquérir une formation et un accès à ces IRM.</li>
<li>En 2009, la 1<sup>ère</sup> IRM 3 Tesla à double émission de France est installée au CHU de Grenoble par la Société Philips.</li>
<li>En 2012, la 1<sup>ère</sup> intervention Neurochirurgicale d’implantation d’électrodes intracérébrales sous contrôle IRM réalisée en France est réalisée par le Pr Stéphan Chabardès à l’Unité IRM du CHU de Grenoble, en collaboration avec le Pr Paul Larson de l’Université de San Francisco.</li>
</ul>
<p>Cette nouvelle modalité d’imagerie est l’objet de nombreux travaux de recherche en physique, biologie et médecine menés dans différents laboratoires grenoblois (UJF, CEA, CRSSA).</p>
<ul><li>De 1980 à 1983 : premières études RMN <em>ex vivo</em> puis <em>in vivo</em> sur les tumeurs cérébrales sur des équipements du CEA.</li>
<li>En 1984-1985 : installation des premières IRM précliniques dans un laboratoire universitaire au CHU de Grenoble</li>
<li>En 1994, le 1<sup>er</sup> Institut Fédératif de Recherche de France (IFR1) est créé par le Ministère de l’Enseignement et de la Recherche. Il regroupe plusieurs équipes du site (UJF, Inserm, CRSSA, CHU de Grenoble). Coordonné par le Pr Jean-François Le Bas, il s’est progressivement élargi aux Neurosciences Cognitives et à d’autres laboratoires grenoblois (LPNC, GIPSA-lab) en mettant en œuvre des techniques d’IRM fonctionnelle cérébrale (IRMf). En 2011, il est reconduit par l’UJF en Structure Fédérative de Recherche n°1 (SFR1).</li>
<li>En 1995, un laboratoire INSERM (U438), ciblant les développements de la RMN biomédicale, est créé par Michel Décorps puis dirigé par Christoph Segebarth. Des appareils spécifiques à très haut champ sont acquis pour mener des études précliniques sur le vivant et des échantillons biologiques.</li>
<li>En 2001, une IRM corps entier 3 Tesla (partenariat Bruker) dédiée à la recherche clinique et en neurosciences cognitives est installée au CHU de Grenoble en appui à un projet sélectionné au niveau national et grâce au Contrat de Plan Etat-Région (CPER). Cette IRM est remplacée en 2011.</li>
<li>En 2010 dans le cadre d’un partenariat scientifique avec Philips, une nouvelle IRM 3 Tesla dédiée au développement méthodologique est installée au Grenoble Institut des Neurosciences (Centre de Recherche INSERM U836), avec le soutien de l’UJF. En France, une structure unique est alors mise en place à Grenoble avec 3 IRM 3 Tesla identiques (dont une acquise par le CHU de Grenoble, en remplacement du 1,5 Tesla), permettant d’assurer un continuum entre le développement méthodologique, la recherche clinique et l’activité médicale. Cette unicité technologique permet le transfert des avancées méthodologiques au bénéfice de la recherche médicale et de la pratique médicale quotidienne.</li>
<li>En 2012, la plateforme IRMaGe (Unité Mixte de Service en partenariat avec UJF-Inserm-CHU-CNRS) est créée pour gérer les IRM dédiées à la recherche, et d’autres équipements annexes d’exploration fonctionnelle cérébrale (EEG, TMS, NIRS). </li>
<li>En 2013, la 1<sup>ère</sup> IRM 1,5T corps entier mobile de France est installée au bloc opératoire de CLINATEC (Centre de recherche du CEA - Grenoble).</li>
<li>En 2014, une IRM 9,4T équipée d’une cryosonde avec une résolution spatiale de l’ordre de 50 microns est installée pour la recherche préclinique dans le cadre d’un programme national (FLI : France Life Imaging).</li>
</ul>
<p>En 30 ans, les médecins radiologues et les chercheurs grenoblois ont mené des développements importants en IRM, et en particulier en IRM cérébrale. Forte de cette histoire, Grenoble demeure un des principaux centres français de formation et de recherche en IRM.</p>
<p><strong><br /></strong></p>
<p><strong>L’IRM aujourd’hui</strong></p>
<p>A présent, l’IRM permet d’explorer de multiples organes, le système nerveux, le rachis, la face et le cou, l’appareil digestif, les reins, les seins, le pelvis, l’appareil locomoteur,...</p>
<p>Les progrès technologiques ont permis d’accroître la quantité et la qualité des images acquises en quelques minutes. L’IRM offre des informations micro-structurelles, métaboliques et fonctionnelles. Son utilité médicale est largement reconnue dans la prise en charge de nombreuses pathologies telles que le cancer, l’accident vasculaire cérébral ou encore les maladies neurodégénératives telles que la Maladie d’Alzheimer et la Maladie de Parkinson.</p>
<p>L’agglomération grenobloise dispose de 12 IRM médicales. Cinq IRM sont installées au CHU de Grenoble dont une pour l’exploration des enfants à l’Hôpital Couple-Enfant. Sept autres IRM sont installées à l'hôpital de Voiron, dans des cliniques et des cabinets libéraux. Les IRM sont fournies par les principaux industriels de ce marché en France : Philips, General Electric et Siemens. Bien qu’il y ait eu de nombreuses installations d’IRM en France et dans l’agglomération grenobloise au cours des 10 dernières années, le niveau d’équipement reste à peu près deux fois plus faible que celui de nos voisins européens. Alors que les organisations hospitalières permettent la réalisation d’examen en urgence, les délais d’attente pour des rendez-vous programmés demeurent élevés. Il conduit, en imagerie cérébrale en particulier, à la réalisation excessive de scanners irradiants en attendant l’IRM qui peut offrir des informations plus précises</p>
<p>En matière d’IRM et de recherche, la force de Grenoble repose principalement sur son environnement scientifique de renommée internationale et sur la présence de six équipements dédiés (3 pour l’homme et 3 pour l’animal) gérés par la plateforme « IRMaGe », Unité mixte de Service (UJF, CHU, Inserm, CNRS) dirigée par Mme Chantal Rémy. La présence d’un personnel technique de haut niveau en lien avec les équipes méthodologiques permet d’accueillir des équipes de recherche publiques et privées pour réaliser des travaux originaux sur les développements techniques en IRM et leurs applications en physiologie, physiopathologie et neurosciences cognitives. Cette activité a conduit à la publication de plus de 500 articles scientifiques.</p>
<p><strong>L’IRM à Grenoble en 2015</strong></p>
<p>En 2015, plusieurs conférences et ateliers sont organisés à Grenoble et dans la région Rhône Alpes :</p>
<ul><li>Des journées portes-ouvertes et des conférences grand public ont lieu pendant la fête de la Science au mois d’Octobre.</li>
<li>Le 2<sup>ème</sup> congrès de la Société Française de Résonance Magnétique en Biologie et en Médecine réunit près de 200 physiciens, biologistes et médecins investis dans les innovations en IRM pour présenter leurs avancées au mois de Mars.</li>
<li>Les 29<sup>èmes</sup> journées francophones d’IRM de l’Association Française du Personnel Paramédical d’Electroradiologie réunit près de 1000 techniciens au mois de Mai.</li>
<li>Le 2<sup>ème</sup> Brain Connectivity Course co-organisé par la SFR 1 et l’Université d’Harvard propose un enseignement international sur la connectivité cérébrale aux chercheurs, ingénieurs et médecins au mois de Septembre.</li>
<li>La Société Française de Neuroradiologie organise deux ateliers de formation pour les neuroradiologues francophones au mois de Mars et de Septembre.</li>
<li>L’Association Grenobloise pour le Développement de la Recherche en Radiologie organise deux ateliers de formation aux radiologues sur l’imagerie des tumeurs cérébrales et des maladies neurodégénératives en Février et en Juin.</li>
</ul>
<p>Aujourd’hui, 30 ans après la première installation d’une IRM au CHU de Grenoble, on peut se féliciter du chemin parcouru et remercier les institutions partenaires (UJF, CHU, Inserm et CNRS), la Région Rhône Alpes et le CLARA.</p>
<p>2015 est aussi l’occasion de mener des réflexions sur les enjeux en IRM pour redéfinir les meilleures stratégies avec les différents partenaires médicaux, scientifiques et territoriaux de la région grenobloise. </p>
<p> </p>
<p align="center"><strong>Contact : </strong>Pr Alexandre Krainik, Directeur de la SFR1</p>
<p align="center"> Chef de Service de la Clinique Universitaire de Neuroradiologie et IRM</p>
<p align="center">CHU Grenoble – CS 10217, Grenoble 38043 cedex9. Email: <a href="mailto:akrainik@chu-grenoble.fr" hreflang="fr" title="mailto:akrainik@chu-grenoble.fr">akrainik@chu-grenoble.fr</a></p>